À propos de moi
Qui suis-je ?
Jean-Maxime Robert
Mon activité
Artiste Peintre
Où suis-je ?
USA, France, Hong Kong, UK
Mon histoire
JM ROBERT commence la peinture très jeune en imitant les effets de patine, de salissure et de dégradation qu’il observe sur les façades d’immeubles. Après avoir réalisé des études dans les Métiers d’Arts en graphisme et décor où il a notamment appris les techniques professionnelles du trompe l’œil, il fait ses expériences picturales en s’inspirant de l’art urbain et des peintres de la fin du 20ème siècle. Progressivement il a élaboré son propre style.Dans un graphisme incisif et percutant, il dessine façon pochoir des visages sur des fonds abstraits qui reprennent les effets dégradés, détériorés des murs urbains.
Mais si les ruines sont en général riches d’émotions contradictoires, complexes, il veut que sa peinture parle un langage pictural contemporain tel qu’il s’exprime sur les murs de nos villes. Il était alors inévitable qu’il s”intéresse aux créations des gaffeurs dont le langage est fort et direct. Dans leur création, l’objectif est de laisser une marque qui en un instant, doit attraper le regard des passants. Et par sa peinture, J M ROBERT capte immédiatement notre regard et nous invite à saisir cette présence, forte et brève, percutante d’un regard, d’un visage anonyme. Le noir du graphisme par lequel il saisit au vol cette expression contraste avec la palette de couleurs très flashy qui est la sienne.
« Les façades abîmées des maisons, des immeubles me fascinent.
Depuis toujours, j’éprouve des émotions fortes devant les parois détériorées, dégradées, les ruines, c’est ma principale source d’inspiration.
Mon travail se caractérise par un acte pictural en deux temps . Le fond de la toile doit évoquer la surface d’un vieux mur. Pour cela j’utilise divers matériaux, enduits et techniques, par exemple le grattage, le raclage….
Puis, dans un premier temps, sur cette surface délabrée, j’étale, une à une, les couleurs. Elles viennent s’incruster dans les interstices, les fissures. Couche après couche, chacune dépose ses traces, ses marques. Les couleurs accrochent leurs résidus et laissent ainsi une imprévisible empreinte, une improbable trace sur la toile. Je cherche à produire cette impression ressentie face à un mur en ruine qui expose sa lèpre aux yeux du passant. A la fois, il nous attire et nous perturbe. Sur mes toiles, les couleurs s’éclatent en une myriade de fragments qui ne parviennent plus à s’organiser, à trouver leur sens pour prendre forme. Aussitôt déposées, elles se disséminent et se trouvent dans l’impossibilité de former une image picturale représentative de la réalité. Je cherche à reproduire uniquement ce geste de la destruction, de la dissociation, de la dislocation des couleurs pour, à un moment donné ,en garder et en fixer la trace aléatoire.
Dans un second temps le dessin d’un visage vient se superposer au paysage des couleurs ruinées. Ce visage a été esquissé mais n’a pas eu le temps de se former. A peine évoqués que déjà ses traits s’évanouissent. Il est, lui aussi, une trace, celle d’un passage anonyme, d’une présence toujours fragile, précaire, toujours féminine. Comme à Pompéi, Hiroshima, l’ombre des corps.
Je cherche ma propre conception esthétique de la ruine dans le cadre très limité et contraignant du tableau. Pour moi, tout se passe sur la toile comme si le dessin et la couleur ne parvenaient plus à s’associer pour faire portrait. C’est cet impossible assemblage, cette dislocation qui créé le tableau, en écho à notre époque.»